Histoire

La paroisse de Camoël est dédiée à saint Martin de Tours. Au XIè siècle, une relique du saint aurait été apportée par les moines de Marmoutier, conservée aujourd'hui dans un reliquaire du XVIIè siècle.

L'église actuelle a remplacé, à la fin des années 1800, un édifice de style roman du XIè détruit au XIXè : jugé trop petite pour accueillir les paroissiens, son plan en croix latine ne comportait qu'un bras. Faute de moyens à l'époque, l'édifice manquait également d'entretien. L'église sera réédifiée en 1859 et bénie le 19 novembre 1865.

 

Saint Martin ; Statue en bois polychrome XVIIIème siècle située dans le choeur

Le clocher

En 1874, le clocher accueillait trois cloches : "Martin" bénie en 1709, "Jeanne-Marie" et "Marie-Louise". A partir de 1924, une horloge donnera l'heure aux Camoëlais.

Pour l'anecdote, on peut rappeler que la tour du clocher a abrité un réservoir d'eau pour alimenter les habitants. Les vitraux qui colorent aujourd'hui l'intérieur (neuf, chœur, chapelles, baptistère), n'ont été placés que tardivement en 1958.

Bas-relief ; Saint Martin partageant son manteau

De Nantes à Vannes

Au Moyen-Âge, la paroisse est intégrée à la paroisse d'Assérac, dépendante du diocèse de Nantes. Mais au début du XIXè, elle passe dans le diocèse de Vannes dont elle fait toujours partie.

Une statuaire riche

L'église, entièrement restaurée, bénie le 17 septembre 2006, abrite de nombreux éléments relatifs à son protecteur. A l'entrée, sur une bas-relief, figure une charité de saint Martin : le saint partageant son manteau pour un mendiant. A l'intérieur, une fresque reprend cette scène. L'église abrite également une statue de saint Antoine et de sainte Thérèse.

Au niveau du transept, statues de saint Corneille (Kornéli, pour les Bretons) et saint Jean-Baptiste. Une seule statue dans l'aile gauche du transept, celle de la Vierge Marie, tenant l'enfant Jésus dans ses bras placée sous une fresque qui rappelle la naissance de la dévotion à sainte Anne : Apparitions de Sainte Anne à Nicolazic, au champ du Bocéno, à Saint-Anne-D'Auray. Dans le chœur, saint Martin et saint Brice se font face en habits d'évêque.

Les vitraux

Le motif principal de l'entrée est la croix, dont le jaune évoque le soleil, la lumière de la foi. Il est répété dans le triskèle des vitraux latéraux. D'autres rappellent l’emblème de l'hermine.

Dans le baptistère, situé dans une niche à gauche de l'entrée,  sur un vitrail figure le baptême de Jésus par Jean-Baptiste.

Le premier des trois vitraux du chœur, offerts par le municipalité, représente la Vierge Marie en compagnie de sainte Anne.

Le second représente saint Louis en roi et le troisième, saint Martin.

Un dernier vitrail, situé à gauche du transept, nous rapproche de l'histoire régionale, représentant saint Louis de Montfort. né en 1673, en Ille-et-Vilaine, prêtre en 1700, il vient en mission à Camoël en 1709.

Une particularité de l'église de Camoël tient à la présence, à l'entrée du chœur, d'une icône (1999) écrite par Renée France Ladmirault, représentant le Christ Pentacrator.

Enfin, si on peut admirer, aujourd'hui, les beautés de l'ensemble de l'édifice, il faut se souvenir qu'en 2004, des travaux de rénovation ont été entrepris. Ils ont porté sur l'ensemble des pierres de tuffaut, la consolidation du clocher, la réfection du beffroi, les enduits intérieurs et extérieurs, la réfection complète de l'électricité et du chauffage, les éclairages intérieurs et extérieurs, les vitraux et la peinture de l'ensemble. En septembre 2006, Mgr Madec, évêque, Mr Bertho, maire, Mr Kerguéris, président du conseil général, Mme Boyce, députée, Mr Thomas, conseiller général, Mr Métaireau, président de Cap Atlantique, les maires des communes voisines et l'assemblé ont inauguré l'église restaurée.

L'église Saint-Martin, bien que de dimensions modestes, s'inscrit dans une longue histoire à la fois locale, régionale, nationale et internationale, témoignant de l'inscription ancienne de la commune dans la foi chrétienne.